Les chauds rayons de soleil réchauffent les passants. Le métro est fermé, gracieuseté de la manif du Collectif opposé à la brutalité policière... Qu'importe, rue Saint-Denis, les gens circulent avec sourires et lunettes fumées.
Un très attendu 8 C° s'est fait sentir sur Montréal aujourd'hui. Un aperçu du printemps ! J'ai déjà dit à quel point j'aime cette ville. Je suis née ici, j'ai grandi et me suis écorchée les genoux dans les ruelles du quartier Villeray. J'ai enlevé mes petites roues de vélo dans une cour d'école d'Outremont. Ado, j'ai glandé dans des parcs de Rosemont, au parc du Mont-Royal. J'ai fréquenté une école secondaire publique dans le quartier Saint-Michel. Je m'étais fait tout un scénario à propos du tenancier de dépanneur de la rue Laurier quand, avec mon père, nous habitions le Plateau...
Tout ça pour dire que je suis une vraie Montréalaise, ce qui fait toujours son effet, par exemple à l'université. Depuis 25 ans, avec des yeux toujours différents, je regarde passer les saisons. Et, même si ma saison montréalaise préférée reste l'été - j'ai d'ailleurs déjà travaillé à l'extérieur de Montréal pour un été... et jamais je ne m'étais autant ennuyée de ma ville -, les saisons que je préfère voir arriver sont les saisons transitoires. L'automne, ses pommes et ses feuilles colorées, me charme toujours.
Mais le printemps! Le printemps, c'est la renaissance de Montréal et des montréalais. Les épaisseurs sont délaissées, au profit des jupes, dont la longueur est inversement proportionnelle à la température. C'est l'odeur un peu dégueu de la neige qui fond et qui laisse remonter à la surface de gentils cadeaux canins qui n'ont pas été ramassés. C'est la vision improbable de gens sirotant un café sur une terrasse, habillés en Kanuk. C'est les fenêtres ouvertes, c'est ne pas geler, c'est ne pas avoir de buée dans les lunettes quand j'entre dans le métro. :-) C'est la vie, quoi !
Et, oui, je ne vous ferai pas languir plus longtemps, Monsieur S. était de la partie au party d'hier. Ma soirée ayant commencée ailleurs, plus tôt, j'étais déjà (hum) un peu entamée quand je m'y suis présentée. Mais bon. Et je vous jure, j'ai assuré, vous avez jamais vu ça ! En moins de temps qu'il n'en faut pour... euh... déboucher une bière, je le saluais. OK, OK, après avoir adroitement fait le tour du party pour saluer tous les AUTRES gens que je connaissais.
Donc la discussion s'est entamée plutôt facilement et s'est poursuivie tout aussi aisément. Euh, bon, en tout cas, en bout de soirée finalement, il me dit que je l'intimide. "Pourquoi ?" que je répond avec un air innocent-pas-innocent-du-tout (c'est SI con une fille qui cruise... moi, en tout cas ! Mais c'est justement pour pas les intimider... ou l'inverse ?.....)
Alors voilà, je ne vous raconte pas la fin de la soirée (surtout pas ! Ma mère lit mon blog.... ;-) ), mais il suffit de dire que nous devrions nous revoir cette semaine. Voilà...
AH ! Mais j'ai une autre anecdote croustillante ! Aujourd'hui, alors que je me promenais rue Beaubien, ipod aux oreilles, au travers d'une fenêtre je croise le regard de quelqu'un qui me salue. Je connais que trop bien ce visage... C'est E !
*Flashback* - Montréal, l'été dernier
Je vais prendre une bière avec ma soeur et un de ses amis. Le mec est vraiment beau et intéressant. Il se met à me cruiser les fois suivantes... Mais je suis prise dans une histoire à la con avec un mec en France et je... résiste, disons. En tout cas, un soir, je suis fâchée contre le mec de France et E débarque et arrive ce qui devait arriver.
Mais E, aussi beau et intéressant soit-il, est vraiment too much. Quelques jours plus tard, alors que je ne suis pas chez moi, il débarque à l'improviste. Comme je ne suis pas là, et que je ne répond pas à la porte, il se met à lancer des cailloux et autres branches qui lui tombent sous la main, à ma fenêtre. Sur les entre-faits, ma mère, qui habite en bas de chez moi, arrive. OK, ma mère (et moi non plus, d'ailleurs) n'est vraiment pas du genre à trouver mignon ce genre de geste. Non, c'est plus dégénéré que mignon...
Donc, j'ai du me taper 15 minutes de discussions avec le-dit E, qui est toujours aussi beau et aussi intéressant... Mais toujours autant... too much !
J'ai écrit ce post en écoutant "Bleu Pétrole" d'Alain Bashung !
Adieu Bashung ! Quel artiste incroyable...
1 commentaire:
Ma soeur,
Je te reconnais bien là! Ta prélimimorale rejoint mes pensées sur les saisons, le temps qui passe et les flashbacks qui en témoignent.
Quel bonne idée que ce blug de filles!!! Pas que ça manquait dans ma vie, j'assume bien mon côté superficiel et je m'y complait à grandes plongées dans DécorMags, romans évasifs en passant par quelques exfoliants, bijoux et autres babioles... mais il est vrai que de partager son sens large de La Fille fait toujours du bien, que ce soit dans un bistro ou sur la toile www!
En ce qui concerne le titre de cet article, je reprendrai Bashung, qui disait: Osez, Osez Joséphine! Osez, Osez Joséphine...
D'ailleurs, je félicite E d'avoir OSÉ... parce qu'en osant, on risque AUSSI de se planter! Ça fait parti de la game. Forte de cette pensée, il me faudrait créer mon propre blogue ne serait-ce que pour faire l'étendu des fois où j'ai osé.. et de ces mêmes fois où j'ai gagné!
Sur ce, je te laisse et parcourrai avec plaisir tes petites pensées roses et moins roses aussi souvent que Miss Marie s'annoncera!
Pour le rouge...laisse béton...ou du moins, attends l'été!
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